La performance décevante de Ferrari lors du Grand Prix d’Australie ne s’explique pas uniquement par des erreurs stratégiques. L’écurie a en réalité évité de justesse une disqualification technique majeure, ce qui l’a contrainte à revoir son rythme en course.
Ferrari avait montré une belle vitesse en essais libres à Albert Park, mais ce rythme s’est mystérieusement évaporé dès le samedi. Charles Leclerc et Lewis Hamilton n’ont pu se qualifier qu’en septième et huitième positions, bien loin de leurs performances initiales. En course, Leclerc est brièvement monté jusqu’à la cinquième place, tandis que Hamilton est resté coincé derrière Alex Albon et Yuki Tsunoda, avant que le chaos provoqué par la pluie ne lui permette d’entrer de justesse dans le top 10.
Beaucoup ont d’abord pointé du doigt la décision de Ferrari de retarder le changement vers les pneus intermédiaires lors de l’averse en fin de course. Mais si cette erreur stratégique leur a coûté des positions, elle n’explique pas entièrement leurs difficultés.
Une erreur de réglage aux conséquences potentiellement désastreuses
Selon Motorsport.com.it, les problèmes de Ferrari proviennent d’une erreur critique dans les réglages simulés avant la course. Le souci ? Une garde au sol trop basse, entraînant une usure excessive des patins sous le plancher. Si Ferrari n’avait pas corrigé ce problème, Leclerc et Hamilton risquaient une disqualification.
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Les équipes de F1 s’appuient énormément sur leurs centres de simulation pour tester les réglages avant les week-ends de course. Mais cette fois, les simulations ont mené Ferrari sur une mauvaise voie. En conséquence, la SF-25 roulait trop près du sol lors des essais du vendredi, affichant une bonne vitesse sur un tour mais un sérieux problème de durabilité.
Une correction nécessaire pour éviter l’exclusion
Une garde au sol trop basse provoque une usure accélérée des patins sous le plancher, qui régulent la hauteur du fond plat. L’an dernier, Leclerc et Hamilton ont déjà été disqualifiés pour cette raison au Grand Prix des États-Unis.
Pour éviter un nouveau fiasco, Ferrari a dû ajuster ses réglages avant les qualifications, relevant la hauteur de caisse. Mais cette modification a eu un coût : une perte d’efficacité aérodynamique, expliquant leur soudaine baisse de performance.
Ferrari se tourne vers Shanghai
Reste à savoir si cette erreur était ponctuelle ou si la SF-25 présente une faille plus profonde. Frédéric Vasseur reste optimiste et insiste sur l’importance d’une bonne préparation pour le Grand Prix de Chine.
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« Il sera crucial de bien préparer le week-end dans le simulateur de Maranello », a déclaré Vasseur. « En tant qu’équipe, nous allons soigner chaque détail pour maximiser le potentiel de la SF-25 et soutenir Charles et Lewis au mieux – ils aiment tous les deux ce circuit. »
Avec ses défis uniques – une longue ligne droite et des conditions météo imprévisibles – Shanghai ne laissera pas de place aux erreurs. Ferrari devra s’assurer que cette fois, ses simulations collent parfaitement à la réalité.