Les scandales de dopage ont toujours été un sujet sensible dans le monde du tennis professionnel, et l’année 2025 ne fait pas exception. Cette fois, c’est Jannik Sinner, l’un des plus grands talents du circuit, qui a été suspendu après un contrôle antidopage positif. Bien que sa sanction ait été relativement courte, elle a ravivé les débats sur l’équité et l’efficacité des réglementations antidopage.
Le cas de Sinner s’inscrit dans une longue liste de joueurs ayant été suspendus pour dopage au fil des années. Certains ont été contrôlés positifs à des substances interdites destinées à améliorer leurs performances, tandis que d’autres ont été sanctionnés pour négligence ou pour avoir refusé de se soumettre aux protocoles de contrôle.
Voici dix joueurs de tennis qui ont été suspendus pour dopage et les circonstances de leur sanction.
Le joueur argentin Guillermo Cañas a été suspendu pendant 15 mois après un test positif à l’hydrochlorothiazide, un diurétique souvent utilisé pour masquer la présence de substances dopantes. Il a affirmé que la substance provenait d’un médicament prescrit par un médecin de l’ATP. Après avoir fait appel, l’ATP a dû lui verser une compensation pour mauvaise gestion de son dossier.
L’ancienne numéro 1 mondiale Simona Halep a été contrôlée positive au Roxadustat, une substance favorisant la production de globules rouges, lors de l’US Open 2022. Elle a d’abord été suspendue pour quatre ans, mais après un appel, sa sanction a été réduite à neuf mois. Revenue sur le circuit en 2024, elle a toujours clamé son innocence, expliquant que la substance provenait d’un complément alimentaire contaminé.
Maria Sharapova (2016)
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Maria Sharapova a reconnu avoir échoué à un test antidopage lors de l’Open d’Australie 2016, après un contrôle positif au meldonium, un médicament récemment ajouté à la liste des substances interdites. La joueuse russe a affirmé qu’elle ignorait ce changement dans la réglementation. Initialement suspendue pour deux ans, elle a vu sa peine réduite à 15 mois après un appel.
Barbora Strycova (2013)
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La spécialiste tchèque du double Barbora Strycova a été suspendue six mois après un test positif au sibutramine, un stimulant fréquemment utilisé dans les compléments alimentaires pour la perte de poids. Elle a assuré qu’elle avait consommé cette substance à son insu via un complément. L’ITF a reconnu son absence d’intention de tricher et lui a infligé une peine réduite.
Martina Hingis (2007)
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La légendaire joueuse suisse Martina Hingis a été suspendue deux ans après un test positif à la cocaïne. Hingis a nié avoir consommé la drogue et a même présenté un test privé négatif, mais elle a choisi de ne pas contester sa suspension. Ce scandale a conduit à sa deuxième retraite du tennis professionnel, avant qu’elle ne fasse un retour en 2013 en double.
Le joueur serbe Viktor Troicki a écopé d’une suspension de 12 mois après avoir refusé de se soumettre à un test sanguin obligatoire lors d’un tournoi ATP. Il a expliqué qu’il se sentait mal et souffrait d’une phobie des aiguilles, mais l’ITF a rejeté son argumentation. Sa suspension l’a tenu éloigné du circuit pendant un an, ce qui a fortement impacté son classement.
Marin Čilić (2013)
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Le champion de Grand Chelem croate Marin Čilić a été testé positif au nikéthamide, un stimulant, en 2013. Il a déclaré qu’il avait involontairement ingéré la substance via des comprimés de glucose achetés en pharmacie. Initialement suspendu pour neuf mois, il a réussi à réduire sa sanction à quatre mois après un appel.
Richard Gasquet (2009)
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Le joueur français Richard Gasquet a d’abord été suspendu pour deux ans après un test positif à la cocaïne. Cependant, il a fait appel et a obtenu une réduction de peine après avoir affirmé qu’il avait accidentellement ingéré la drogue en embrassant une femme dans une boîte de nuit. Le Tribunal Arbitral du Sport a accepté cette explication et a ramené sa suspension à seulement six semaines.
Andre Agassi (1997)
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La légende du tennis Andre Agassi a été contrôlée positive aux méthamphétamines en 1997. À l’époque, il a affirmé que le résultat était dû à une boisson contaminée et n’a écopé que de trois mois de suspension. Des années plus tard, dans son autobiographie, il a admis avoir consommé volontairement la drogue pendant une période difficile de sa vie. Aucune nouvelle sanction n’a été prise à son encontre après cette révélation.
L’actuel numéro 1 mondial Jannik Sinner a été suspendu pour trois mois en 2025 après un contrôle positif à une substance non divulguée. Bien que l’AMA ait reconnu qu’il n’avait pas l’intention de tricher, elle l’a tenu responsable de la négligence de son équipe de soutien. Sa suspension a suscité une vive controverse, car elle lui a permis de revenir à temps pour Roland-Garros.