Des problèmes dans le vestiaire belge à l’approche de la Coupe du monde 2026
Un retour compliqué
Lorsque Thibaut Courtois est réapparu au camp d'entraînement de la Belgique ce mois-ci, beaucoup ont espéré que les tensions du passé allaient enfin s'apaiser.
Le gardien de 33 ans avait passé plus d'un an et demi loin de l'équipe nationale à la suite d'une brouille publique avec l'ancien entraîneur Domenico Tedesco, un conflit qui avait ébranlé l'équipe pendant la campagne de qualification pour l'Euro 2024.
Selon EFE, Courtois a voyagé avec l'équipe nationale, mais n'a pas participé aux matches contre le Liechtenstein et le Kazakhstan.
Les médecins de l'équipe ont confirmé qu'il s'agissait d'un problème à l'adducteur de la jambe droite survenu alors qu'il jouait pour le Real Madrid contre le Rayo Vallecano, une explication qui n'a guère calmé l'opinion publique.
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Agitation dans la presse belge
Les médias belges ont réagi avec prudence, rappelant que des situations similaires dans le passé avaient soulevé des doutes sur la disponibilité de Courtois lors des fenêtres internationales.
L'entraîneur actuel, Rudi Garcia, a tenté de désamorcer la controverse en déclarant que la priorité était simplement de réintégrer le gardien dans l'équipe.
En l'absence de Courtois, Garcia s'est tourné vers Matz Sels (Nottingham Forest) et Senne Lammens (Manchester United) pour compléter les rencontres de novembre.
García a défendu sa décision en expliquant que, même si Courtois aurait pu rester dans l'équipe, le fait de lui mettre la pression risquait d'aggraver sa blessure. Son message ne parvient toutefois pas à apaiser les inquiétudes habituelles.
Un modèle qui alimente le scepticisme
La chaîne publique belge RTBF a passé en revue la carrière de Courtois depuis sa signature au Real Madrid en 2018. Selon leurs chiffres, la Belgique a joué 85 matchs au cours de cette période, et Courtois n'a figuré que dans 45, soit un taux de participation de 47%.
Même si l'on exclut la période de 21 matches pendant laquelle il a affronté Tedesco, la RTBF a calculé que son taux d'absence était d'environ 30 %.
Les médias ont souligné que certaines absences étaient médicalement justifiées, mais d'autres ont suscité des doutes parce que les blessures ont tendance à se produire juste avant les pauses internationales.
En revanche, Courtois a manqué beaucoup moins de matches avec le Real Madrid, soit environ 21 % au total, et plus près de 11 % si l'on retire la blessure de longue durée au genou de la saison 2023-24.
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Un retour qui relance le débat
Cinq jours après avoir été absent des matches de la Belgique, Courtois est revenu au jeu avec le Real Madrid contre Elche. Pour certains commentateurs belges, ce retour rapide a renforcé des soupçons de longue date.
S'adressant à la Cadena Cope, Courtois a été déconcerté par les critiques et a insisté sur le fait que la décision de se reposer n'était qu'une précaution. "C'était une précaution. Je ne m'attendais pas à ce que mon absence fasse autant de bruit en Belgique".
Il a ajouté que si le Real Madrid avait joué un match de championnat les mêmes jours que la Belgique, il l'aurait probablement manqué aussi.
Le poids des tensions passées
La querelle entre le gardien et Tedesco est toujours d'actualité. Le conflit, qui a commencé à propos du brassard de capitaine lors d'un match contre l'Autriche au cours duquel Courtois a atteint sa 100e sélection, a conduit à un départ brutal du camp d'entraînement et à des mois d'éloignement.
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Bien que Tedesco ait été licencié au début de l'année et remplacé par Garcia, l'épisode a laissé des cicatrices parmi les supporters.
Plusieurs analystes belges, dont l'ancien international Philippe Albert, ont exprimé leur sympathie pour la situation récente de Courtois.
Pourtant, la combinaison de vieux griefs et d'absences récurrentes a rendu difficile l'adhésion de la base nationale des supporters à l'idée d'un retour complet à la paix.
La Belgique entre dans une période de transition avant la Coupe du monde de 2026, avec un changement de génération en cours après l'éclatement progressif de ce que l'on appelle la "génération dorée".
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Courtois, l'un des meilleurs joueurs de l'équipe avec plus de 100 sélections, devrait être un élément stabilisateur essentiel.
Cependant, sa disponibilité est devenue un thème récurrent. Ses détracteurs estiment que l'implication continue des joueurs expérimentés est essentielle pour remodeler l'identité de la Belgique, tandis que ses partisans pensent que Courtois est injustement jugé après une période difficile marquée par les blessures.
Alors que les préparatifs de la Coupe du monde 2025 s'intensifient, chaque absence, réelle ou supposée, a un poids supplémentaire.
