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Progrès ou souffrance ? Le Pays de Galles s’incline à nouveau face à la Nouvelle-Zélande

Le Pays de Galles abordait ce match sans grande attente extérieure. Ainsi, lorsque Tom Rogers a signé son triplé peu après le début de la seconde mi‑temps — devenant, selon la BBC Sport, le premier Gallois à réaliser cet exploit face aux All Blacks — la foule a éclaté non pas de surprise, mais avec un réel sentiment de possibilité.

Le déficit est retombé à trois points, et pendant quelques minutes l’ambiance au stade a ressemblé à celle d’un véritable affrontement plutôt qu’à une simple opération de limitation des dégâts.

Dans le groupe, ce moment s’est aligné avec la conviction que les joueurs entretenaient toute la semaine. Le capitaine, Dewi Lake, a confié à la BBC que, même si le public plus large du rugby n’avait « pas beaucoup d’espoir », les joueurs estimaient avoir suffisamment bien préparé ce match pour rester dans la lutte.

Pour une équipe qui a eu du mal à produire des séquences offensives prolongées au cours de l’année passée, une certaine fluidité — aidée par la distribution incisive de Joe Hawkins et le retour confiant de Louis Rees‑Zammit dans le rugby à 15 — suggérait un progrès.

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Énergie juvénile, et une équipe encore en train de façonner son identité

BBC Sport soulignait que les quatre essais du Pays de Galles marquent seulement la deuxième fois qu’il atteint ce total face à la Nouvelle‑Zélande. Au‑delà du score, trois joueurs capés pour la première fois ont été intégrés, tandis que le jeune seconde‑ligne d’Exeter, Dafydd Jenkins, a livré une performance posée et industrieuse, témoignant de son influence grandissante au sein du dispositif.

Le Pays de Galles est également passé à la 11ᵉ place du classement mondial après la victoire du Japon sur la Géorgie — une progression modeste mais bienvenue pour une sélection qui a plutôt accumulé les revers que les avancées depuis la Coupe du Monde 2023. Lake a ajouté que ce match a rappelé aux joueurs « le niveau que l’on peut atteindre » lorsque l’intensité monte — non pas une célébration, mais une prise de conscience de standards.

L’écart habituel de puissance et de tempo

Pourtant, le dernier quart d’heure du match a rappelé que la résolution émotionnelle et les passages prometteurs ne peuvent pas masquer le fossé physique qui subsiste. La 34ᵉ victoire consécutive de la Nouvelle‑Zélande sur le Pays de Galles, relevait pour beaucoup de leur acharnement : sept essais, un gain‑line implacable, et le contrôle posé de Damian McKenzie.

Les All Blacks ont plus que doublé le nombre de mètres portés par le Pays de Galles et ont à plusieurs reprises étiré des structures défensives courageuses, mais incapables de soutenir le rythme. Scott Robertson a résumé après coup que leur jeu de puissance mettrait le Pays de Galles à l’épreuve pendant « 50 ou 60 minutes » avant que les espaces n’apparaissent inévitablement. Les chiffres confirment l’analyse : 38 plaquages manqués pour le Pays de Galles et de longues périodes à absorber la pression au fond de leur 22.

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La discipline transforme un combat en poursuite

Là où le Pays de Galles a conservé des moyens d’action, il a peiné à en tirer parti. Les statistiques du match de la BBC ont montré 14 pénalités concédées, et des cartons jaunes pour Gareth Thomas et Taine Plumtree dans les dernières minutes ont stoppé tout espoir de retour tardif.

Lake a reconnu que défendre des attaques à phases multiples à l’intérieur de leur propre zone rouge contre une équipe aussi précise que la Nouvelle‑Zélande était « difficile ».

Les Springboks en approche avec un effectif amoindri

Tout sentiment d’optimisme prudent va être immédiatement mis à l’épreuve. Les champions du monde sud‑africains, Springboks, arrivent le week‑end prochain après un succès âpre à Dublin. Mais comme cette rencontre se tient hors de la fenêtre internationale officielle de World Rugby, le Pays de Galles sera privé de 13 joueurs évoluant en Angleterre et en France — une situation imposée par la nécessité financière d’organiser le match.

Le calendrier se superpose également à une journée complète du United Rugby Championship, laissant la sélection nationale amoindrie pour ce qui est déjà l’une des tâches les plus exigeantes du rugby.

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Malgré tout, un sentiment légèrement différent après la défaite

Il ne s’agit ni de soulagement ni de satisfaction — mais d’une reconnaissance que le Pays de Galles a produit suffisamment de signes de cohésion et d’ambition pour au moins laisser entrevoir un mouvement vers l’avant. Que cette impression perdure au‑delà de la visite des Springboks… cela racontera sa propre histoire.

Source : BBC

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Oliver Obel

Oliver Obel – Créateur de Contenu Sportif & Spécialiste du Football Je suis un créateur de contenu sportif passionné, avec un fort accent sur le football. J’écris pour LenteDesportiva, où je produis du contenu de haute qualité qui informe, divertit et crée un lien avec les passionnés de football du monde entier. Mon travail s’articule autour des classements de joueurs, des analyses de transferts et des articles de fond qui explorent le football moderne. Je combine un sens éditorial affûté à une compréhension approfondie de l’évolution du jeu, avec pour objectif constant de proposer un contenu alliant pertinence et émotion.