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Le nouvel ennemi juré sportif de l’Angleterre

Au cours des dernières semaines, le calendrier sportif anglais a été saturé d’événements familiers. Les Kangaroos de la ligue de rugby ont arpenté les villes du nord, les Wallabies ont foulé le gazon de Twickenham et, en Formule 1, Oscar Piastri et Lando Norris ont échangé leurs places sur le podium — et parfois des huées.

Tout cela culminait en un nouvel été des Ashes masculins, avec une frénésie d’avant-série avant même qu’une balle ne soit lancée.

Puis est venu un bref répit. Alors que les Ashes faisaient une pause et que la Formule 1 prenait un break, une autre superpuissance de l’hémisphère sud est entrée en scène.

Ce week-end, les All Blacks affrontent l’équipe d’Angleterre de rugby à XV dans l’ouest de Londres, et quelques heures plus tard, les Silver Ferns rencontreront les Roses dans le premier des trois tests de netball.

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Deux confrontations en une journée — et peut-être un signe que le rival le plus significatif de l’Angleterre ne porte plus de l’or, mais du noir.

Une rivalité en filigrane

Les affrontements entre l’Angleterre et la Nouvelle-Zélande se sont discrètement imposés comme parmi les plus captivants du sport. La Coupe du monde masculine de cricket de 2019 et la Coupe du monde féminine de rugby de 2022 ont toutes deux offert des finales inoubliables entre les deux nations.

Et cette aura d’invincibilité des All Blacks s’est estompée depuis longtemps. En dehors de leur demi-finale de 2019, l’écart moyen de victoire entre les deux équipes de rugby n’est que de deux points — une marge trop mince pour être prévisible.

Alors pourquoi cette rivalité n’a-t-elle pas sa propre mythologie, ses mèmes ou son irrévérence ? Peut-être parce que les Néo-Zélandais se réjouissent rarement de façon ostentatoire. Ils gagnent avec maîtrise, non en frappant leur torse.

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Après la défaite de l’Angleterre en Coupe du monde face aux Springboks en 2019, le cinéaste néo-zélandais Taika Waititi avait qualifié l’équipe anglaise de « sore losers » — mais son sourire donnait à cette pique un ton plus moqueur qu’arrogant. Si un Australien l’avait dit, les tabloïds britanniques en parleraient peut-être encore.

C’est peut-être cette humilité qui explique pourquoi la rivalité est restée discrète. Les Kiwis ne crient pas leurs victoires — ils les empilent.

Les Kiwis au sommet

Les preuves sont difficiles à ignorer. Sur le terrain de cricket, la Nouvelle-Zélande a récemment dominé l’Angleterre dans une série de matchs blancs, frappant fort et tôt. Sur l’eau, l’équipe de Team New Zealand a transformé le plus prestigieux trophée de la voile en une habitude, remportant la Coupe de l’America trois fois de suite.

Selon Reuters, le skipper britannique Sir Ben Ainslie les a qualifiés de « la plus grande équipe de l’histoire du sport » après leur défaite en 2021 — une déclaration que peu contesteront.

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En dehors du terrain, la fascination anglaise pour le savoir-faire kiwi est profonde. L’entraîneur de l’équipe de netball des Red Roses, John Mitchell, est originaire de Nouvelle-Zélande, tout comme le spécialiste de la performance Owen Eastwood — qui a contribué à implanter la « culture des All Blacks » dans l’équipe de football anglaise dirigée par Gareth Southgate — et qui travaille désormais à Chelsea.

Même la transformation saluée du cricket anglais sous Ben Stokes et Brendon McCullum puise son inspiration dans la pensée néo-zélandaise. La philosophie « Bazball » de McCullum, soutenue par ses compatriotes Jeetan Patel et Tim Southee, a redéfini le jeu anglais et inspiré aussi l’équipe féminine.

Apprendre des meilleurs

Cette influence continue de se répandre. L’état d’esprit fluide de McCullum — offensif, audacieux et fondé sur la confiance — fait désormais partie de l’ADN sportif anglais. Ce n’est plus seulement une tactique ; c’est une attitude.

Et les résultats de la Nouvelle-Zélande parlent d’eux-mêmes. Aux Jeux olympiques de Paris 2024, elle s’est classée quatrième en nombre de médailles par habitant — devant à la fois l’Australie et le Royaume-Uni — preuve que cette petite nation insulaire continue à dépasser largement son poids.

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Leur combinaison d’humilité et de performance de haut niveau continue à définir l’excellence sportive.

Une rivalité réécrite

Alors pourquoi les supporters anglais considèrent-ils encore l’Australie comme l’ennemi suprême ? L’habitude, peut-être. La nostalgie, sans doute. Les Australiens aiment provoquer, ce qui fait partie du jeu.

Mais ce sont désormais les Kiwis — avec leur précision tranquille, leur domination discrète et leur succès implacable — qui mettent l’Angleterre à l’épreuve avec le plus de constance.

Il est peut-être temps de l’appeler par son nom : la Nouvelle-Zélande est devenue le véritable némésis sportif de l’Angleterre.

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Et si cette confession froisse quelques plumes australiennes ? Tant mieux.

Sources : The Guardian, Reuters, BBC, AP.

Oliver Obel

Oliver Obel – Créateur de Contenu Sportif & Spécialiste du Football Je suis un créateur de contenu sportif passionné, avec un fort accent sur le football. J’écris pour LenteDesportiva, où je produis du contenu de haute qualité qui informe, divertit et crée un lien avec les passionnés de football du monde entier. Mon travail s’articule autour des classements de joueurs, des analyses de transferts et des articles de fond qui explorent le football moderne. Je combine un sens éditorial affûté à une compréhension approfondie de l’évolution du jeu, avec pour objectif constant de proposer un contenu alliant pertinence et émotion.