Teddy Sheringham désigne le « pire » coéquipier anglais avec lequel il ait jamais joué.

novembre 17, 2025 Oliver Obel

Teddy Sheringham a passé sa carrière internationale aux côtés de certains des plus grands talents du football anglais, de David Beckham à Paul Gascoigne. Mais lorsqu’on lui a demandé de nommer le joueur le moins impressionnant avec lequel il avait partagé le terrain sous le maillot national, l’ancien attaquant de Manchester United et de Tottenham n’a pas mâché ses mots.

Et sa réponse en a étonné plus d’un.

Un moment de franchise sur scène

Lors d’une interview animée en 2017, présentée par l’animateur Bradley Walsh, Sheringham a rejoint son ancien coéquipier de Nottingham Forest, Stuart Pearce, pour une session de questions-réponses bon enfant. Lorsque Walsh a demandé aux deux hommes de nommer le “pire” joueur anglais avec qui ils avaient joué, Pearce a pris un moment de réflexion avant de citer finalement Carlton Palmer.

Sheringham, lui, a répondu sans hésiter.

“J’en ai un bon. Il passe à la radio en ce moment. Il parle sans arrêt et donne l’impression qu’il a été le meilleur joueur du monde”, a déclaré Sheringham avec un sourire. “Bon joueur à son époque, mais il a joué avec l’Angleterre et j’ai vu ses débuts. J’étais dans le groupe, mais je n’ai pas joué ce jour-là. J’ai regardé le match. Absolument catastrophique, et il critique tout le monde : Stan Collymore.”

Le public a éclaté de rire et l’a applaudi alors que Sheringham livrait son verdict — un moment classique de plaisanterie entre footballeurs qui a rapidement fait la une. L’extrait a ensuite refait surface en ligne, relançant le débat parmi les fans.

La carrière internationale de Stan Collymore

Collymore, connu pour sa puissance dans des clubs comme Liverpool, Aston Villa ou Nottingham Forest, n’a disputé que trois matches avec l’Angleterre, dont deux amicaux, sans inscrire ni but ni passe décisive.

Et pourtant, son parcours en club offre une tout autre perspective. Selon les données de Transfermarkt, Collymore a inscrit 62 buts et délivré 29 passes décisives en 163 matches de Premier League, sous les couleurs de six clubs différents.

Même si le commentaire de Sheringham était manifestement sur le ton de l’humour, il a ravivé la discussion chez les supporters : le talent immense de Collymore a-t-il été sous-exploité au niveau international ?

Une carrière à sa manière

Malgré les critiques qu’il a reçues durant sa carrière, Collymore a toujours affirmé avec fierté ce qu’il avait accompli. Dans une interview accordée au Guardian en 2001, il confiait :

“Enfant, je m’étais fixé trois objectifs. Devenir footballeur professionnel — ce que j’ai été pendant 10 à 12 ans. Jouer pour Aston Villa, le club que je supportais étant gamin — et je l’ai fait. Et je voulais jouer pour l’Angleterre. Bon, je n’ai pas eu 50 sélections, mais j’en ai eu trois, dont une contre le Brésil. Comment peut-on appeler ça un échec ?”

Il a ajouté ensuite :

“Ceux qui me critiquent, ce sont souvent des types d’âge mûr, bedonnants, mal habillés, et je me dis : mais comment osent-ils ?”

Les propos de Collymore révèlent un homme en paix avec son parcours — quelqu’un qui a atteint les objectifs personnels qu’il s’était fixés bien avant que la notoriété et les critiques ne s’invitent.

Héritage et rétrospective

Sheringham et Collymore n’avaient peut-être pas une grande complicité en dehors du terrain, mais chacun a marqué le football anglais à sa manière. Sheringham a remporté la Ligue des champions et la Premier League avec Manchester United, tandis que Collymore est devenu une voix familière — et souvent provocatrice — dans les médias sportifs.

Près de dix ans après cet échange sur le ton de la plaisanterie, la remarque de Sheringham fait toujours partie du folklore footballistique. Du Sheringham tout craché : incisif, espiègle et parfaitement assumé.

Toutes les statistiques proviennent de Transfermarkt, données à jour au 14/11/2025.

Sources : GIVEMESPORT (2017), The Guardian (2001), Transfermarkt.