Xabi Alonso sous le feu des critiques alors que les dirigeants du Real Madrid font face à une tension croissante

novembre 26, 2025 Oliver Obel

Le tournant s’est produit à Elche, où le match nul 2–2 du Real Madrid a provoqué une nouvelle flambée médiatique. Comme l’a souligné ESPN, le club promu a contraint le Real à revenir deux fois au score et était à quelques minutes d’une victoire retentissante avant l’égalisation controversée de Jude Bellingham.

La faute de Vinícius Júnior sur Iñaki Peña a ravivé le débat sur le sang-froid de l’équipe.

Combiné aux récents revers face à Liverpool et au Rayo Vallecano, ce résultat a renforcé les inquiétudes concernant une baisse de niveau des performances madrilènes. Le faible écart qui les sépare du Barça a encore accru l’attention portée à des inefficacités qui, en d’autres circonstances, auraient pu passer inaperçues.

Alonso a maintenu que l’équipe était encore en train de forger son identité et a mis en avant sa détermination à Elche. En privé, toutefois, des sources internes au club reconnaissent que le jeu manque de clarté ces dernières semaines.

Une narration qui se répète

Un élément marquant de l’ambiance actuelle est l’unisson des médias espagnols. Sur Cadena SER, COPE et dans les colonnes de Diario AS, les commentateurs ont repris une idée similaire : Alonso n’a pas encore établi de lien fort avec son effectif ni clairement communiqué les idées tactiques qu’il souhaite mettre en place.

Tomás Roncero, du journal AS, a résumé ce sentiment lors d’une intervention télévisée, affirmant qu’il était “à quatre” sur l’échelle d’inquiétude, tout en avertissant que des prestations répétées comme celle d’Elche pourraient faire grimper ce chiffre de façon spectaculaire.

Marca, de son côté, a insisté sur la “perte de contrôle” du Real Madrid et s’interroge sur la compréhension réelle du système par les joueurs. Une telle unanimité est rare — et souvent, à Madrid, elle traduit l’influence de voix bien placées qui orientent le discours médiatique.

Le facteur Vinícius

Rien ne complique davantage la situation que le cas Vinícius Júnior. Sa réaction furieuse lors de son remplacement pendant le clásico — conclue par un cri “C’est pour ça que je vais quitter le club” — a relancé les questions latentes sur sa relation avec le staff technique.

Peu après, le Diario AS a publié en une un rappel du rôle central de l’attaquant dans le projet à long terme du club, interprété par beaucoup comme un message non seulement adressé aux supporters, mais aussi à Alonso lui-même.

Ainsi, lorsque Vinícius a débuté sur le banc à Elche et n’est entré qu’à la 57e minute, la décision a immédiatement été scrutée. Alonso a également fait tourner Federico Valverde et est passé à une défense à trois, des choix tactiquement cohérents, mais rarement dénués d’interprétations politiques à Madrid.

Origine de la pression

La persistance du discours sur une “déconnexion” laisse penser qu’il ne s’agit pas d’une simple coïncidence. Agents, insiders et figures influentes — les groupes qui façonnent traditionnellement le récit médiatique autour du Real — semblent participer activement à cette tonalité.

Plusieurs journalistes ont noté que des remarques auparavant chuchotées en privé trouvent désormais un écho sur la place publique.

À cela s’ajoute le poids de préparations estivales jugées médiocres au cours des deux dernières années, que certains estiment responsables d’un déséquilibre physique dans l’effectif.

Les attentes autour d’Alonso ont aussi explosé en raison de son travail remarquable au Bayer Leverkusen, rendant chaque faux pas d’autant plus lourd de conséquences.

Des anciens coéquipiers interrogés pour un documentaire à venir le décrivent comme adaptable, méticuleux et rarement obstiné dans ses choix tactiques. Pourtant, il n’a jamais cultivé de relations avec la presse madrilène ni constitué de cercle médiatique fidèle — un désavantage dans un club où la perception peut changer rapidement.

Un schéma bien connu à Madrid

Sous la présidence de Florentino Pérez, le Real Madrid a souvent changé d’entraîneur — plusieurs sont partis en moins d’un an. Il serait encore prématuré de dire qu’Alonso est en danger, mais le ton à son sujet a clairement changé.

Le déplacement du Real en Grèce lui offre une opportunité de réinitialiser la dynamique. Une performance convaincante ne fera pas taire toutes les critiques, mais pourrait apaiser temporairement l’atmosphère, assez pour que le football reprenne la parole — ce dont Madrid a cruellement besoin à ce stade de la saison.

Sources : ESPN, Diario AS, Marca, Cadena SER, COPE.