La saison 2026 de Formule 1 s’apprête à débuter dans un climat de tensions disciplinaires
La Formule 1 lancera sa saison 2026 à Melbourne le 6 mars, mais pour certains pilotes, la préoccupation la plus pressante n’a que peu à voir avec les nouveaux règlements ou les performances des voitures. C’est plutôt le système de points de pénalité de la discipline, ainsi que les conséquences reportées des années précédentes, qui pourraient peser sur les premières manches du championnat.
Le cadre disciplinaire de la FIA vise à promouvoir la cohérence et la sécurité, mais il exerce souvent une pression particulière sur les jeunes pilotes. Cette réalité devrait être mise à l’épreuve dès le début de la saison prochaine.
Bearman sur la corde raide
Le pilote Haas, Ollie Bearman, entame la saison 2026 avec de l’élan… et une mise en garde. Pour sa première saison complète en Formule 1, le jeune Britannique a marqué 41 points, terminé 13e au classement des pilotes et devancé de peu son coéquipier vétéran Esteban Ocon.
Ces résultats, toutefois, sont assortis d’un astérisque. Bearman a récolté 10 points de pénalité au cours de la saison, le plaçant à seulement deux points d’une suspension automatique d’une course, selon le règlement de la FIA, qui prévoit une suspension dès qu’un pilote atteint 12 points en 12 mois.
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Sa dernière sanction a été infligée lors du Grand Prix d’Abu Dhabi, où les commissaires lui ont imposé une pénalité de cinq secondes pour avoir changé de direction plus d’une fois en défendant sa position. Cette décision a ajouté un point supplémentaire à son dossier. Liam Lawson, Yuki Tsunoda et Lance Stroll ont également été sanctionnés lors de la finale de la saison, illustrant à quel point les incidents mineurs peuvent rapidement attirer l’attention des officiels.
Pour Bearman, le timing est délicat. Selon la documentation de la FIA, ses prochains points de pénalité n’expireront que le 23 mai 2026. La moindre erreur lors des premières courses entraînerait donc une suspension immédiate, risquant de perturber les plans de Haas en ce début de saison.
Quand les incidents passés refont surface
Bearman n’est pas le seul pilote concerné par des sanctions en suspens. Selon Autosport et Motorsport.com, Valtteri Bottas écopera d’une pénalité de cinq places sur la grille lors de sa première course à son retour en Formule 1 avec Cadillac en 2026.
Cette sanction découle d’un accrochage avec Kevin Magnussen lors de la dernière course de Bottas pour Sauber en 2024. Conformément aux règles de la FIA, de telles pénalités restent valables même si un pilote quitte temporairement la compétition.
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Le retour de Bottas, aux côtés de Sergio Pérez, portera la grille à 22 pilotes et ajoutera de l’expérience à un plateau déjà en pleine transition.
Petits écarts, grandes conséquences
La phase d’ouverture d’une nouvelle ère en Formule 1 laisse rarement place à la patience. Les équipes collectent des données, les pilotes repoussent les limites, et les erreurs sont souvent sévèrement sanctionnées. Dans un tel contexte, les questions disciplinaires peuvent s’avérer plus perturbatrices que les problèmes mécaniques.
Pour Bearman, le défi ne réside pas dans la vitesse – qu’il a déjà démontrée – mais dans la maîtrise. Avec des points de pénalité qui ne devraient pas être annulés avant une bonne partie de la saison, la retenue pourrait valoir autant que la performance pure lorsque les feux s’éteindront en Australie.
Sources : Règlement Sportif de la FIA Formule 1, Autosport ; Motorsport.com
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