Marge de manœuvre en Premier League – Qui vit dangereusement et qui est en sécurité ?
Les règles de Rentabilité et de Durabilité (PSR) de la Premier League sont désormais l’un des facteurs les plus déterminants dans la stratégie de transfert des clubs. Elles limitent les pertes sur une période glissante de trois ans, ce qui empêche les propriétaires de compenser les déficits par des injections d’argent illimitées. Les recrutements doivent donc être équilibrés par des ventes, l’amortissement des transferts et une gestion stricte de la masse salariale. L’été dernier, les clubs anglais ont battu un record avec plus de 2,6 milliards de livres dépensés, tout en restant officiellement dans les clous. Mais cela ne signifie pas qu’ils disposent tous de la même liberté financière. Voici une analyse détaillée de la marge de PSR restante pour chaque club, en commençant par ceux les plus proches de la limite.
Burnley (€0 M)

Burnley n’a quasiment plus aucune marge de manœuvre, ce qui limite fortement ses possibilités de dépenses futures sans ventes préalables. Leur dépense nette de 57,8 M£ cet été les a amenés au seuil. Toute baisse de revenus ou absence de ventes pourrait entraîner un dépassement. La stabilité financière et le contrôle des salaires sont essentiels.
Everton (€0 M)

Everton est l’exemple le plus connu de sanctions PSR, ayant subi des retraits de points lors des deux dernières saisons. Leur nouveau mercato agressif les laisse sans marge d’erreur. Le respect des règles dépend désormais des ventes de joueurs, de la réduction des coûts et de la croissance des revenus commerciaux. Un exercice déficitaire pourrait avoir des conséquences sportives graves.
Aston Villa (€0 M)

Aston Villa a dû vendre des joueurs avant la date limite de juin 2024 pour rester conforme. Ils ont réalisé un petit bénéfice net cet été, mais leur marge reste extrêmement réduite. Un seul gros transfert pourrait les mettre en infraction. Ils devront concilier ambition et prudence pour rester compétitifs.
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Leeds United (€2,9 M)

Leeds ne dispose que d’un très faible coussin financier, ce qui signifie que même de petites pertes pourraient les mettre hors des limites autorisées. Leur dépense nette de 91,5 M£ a réduit leur marge de sécurité. Des ventes au bon moment seront indispensables pour se renforcer au mercato d’hiver. La discipline financière est désormais essentielle à leur maintien.
Nottingham Forest (€5,8 M)

Forest avait enregistré un bénéfice de 10 M£ en 2024 grâce à la vente de Brennan Johnson, mais cette avance a été absorbée par leur dépense nette de 53,5 M£ cet été. Leur marge restante est très fine et exige une planification rigoureuse. Les salaires et l’amortissement des transferts devront être surveillés de près.
Wolves (€5,8 M)

Les Wolves disposent d’à peine 5,8 M€ de marge, mais restent techniquement conformes. Leurs ventes estivales importantes leur ont évité des problèmes immédiats. Toutefois, un gros transfert ou une hausse de la masse salariale pourrait compromettre cet équilibre. La prudence sera de mise lors des prochaines fenêtres.
Newcastle United (€11,5 M)

Les dépenses massives de Newcastle cet été leur laissent seulement 11,5 M€ de marge, malgré des ventes comme celles d’Elliot Anderson et Yankuba Minteh. Les revenus de la Ligue des champions sont essentiels pour soutenir cette position. Désormais, chaque gros achat devra être compensé par des départs. Leur flexibilité est bien moindre que l’an passé.
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Fulham (€23 M)

Fulham conserve 23 M€ de marge de manœuvre, ce qui leur donne un petit confort. Leur mercato relativement calme leur permet de cibler des renforts précis. Mais ils devront veiller à ce que la masse salariale n’augmente pas plus vite que les revenus.
Sunderland (€23 M)

Sunderland a dépensé 110,9 M£ après sa montée, mais reste en bonne santé avec 23 M€ de marge. Cela leur laisse la possibilité de renforcer l’équipe si besoin. Le maintien en Premier League sera crucial pour conserver ces revenus. Une relégation mettrait immédiatement la pression sur leurs finances.
Bournemouth (€28,7 M)

Bournemouth a réalisé des ventes record avoisinant 200 M£ cet été, ce qui leur donne 28,7 M€ de marge sous le PSR. Leur bénéfice net leur offre une position sécurisée pour le prochain cycle. Ils peuvent désormais investir de manière stratégique lors du prochain mercato.
Crystal Palace (€31,6 M)

Crystal Palace dispose d’une marge comprise entre 25 et 30 M£, soit environ 31,6 M€. Leur modèle d’achat-vente équilibré leur permet de rester dans les règles tout en renforçant l’équipe. Cette position leur offre la flexibilité nécessaire pour investir sans craindre une sanction.
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Arsenal (€46 M)

Arsenal a été le plus gros dépensier de la ligue avec 254 M£ de dépense nette, mais conserve encore environ 46 M€ de marge. Les revenus en hausse et la Ligue des champions les maintiennent dans une situation saine. Ils devront néanmoins planifier avec soin leurs prochains mercato.
Manchester United (€46 M)

United possède également environ 46 M€ de marge, de quoi effectuer un ou deux gros transferts si nécessaire. Leurs revenus commerciaux colossaux les gardent confortablement dans les limites, malgré un salaire moyen élevé. La gestion de l’effectif sera essentielle pour préserver cette flexibilité.
West Ham (€57,5 M)

La vente de Declan Rice pour 100 M£ continue de renforcer les comptes de West Ham. Avec 57,5 M€ de marge, ils peuvent encore se renforcer en janvier ou l’été prochain. Les primes européennes consolident leur position financière.
Liverpool (€71,9 M)

Liverpool dispose de 71,9 M€ de marge, ce qui leur donne une belle liberté de mouvement. Leurs revenus stables et leur politique salariale équilibrée leur permettent de recruter sans crainte de sanctions. Ils font partie des clubs les plus sûrs financièrement.
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Brentford (€69 M)

Brentford dispose de 69 M€ de marge grâce à un modèle économique durable. La revente de joueurs à leur valeur maximale permet d’équilibrer parfaitement les comptes. Ils peuvent continuer à investir dans les jeunes talents sans prendre de risques financiers.
Chelsea (€103,5 M)

Chelsea dispose encore de 103,5 M€ de marge, malgré plusieurs mercatos records. L’utilisation de contrats longs et les ventes internes ont été déterminantes pour rester conformes. Ils ont la capacité de continuer à investir lourdement si besoin.
Tottenham (€115 M)

Tottenham bénéficie de plus de 115 M€ de marge, en grande partie grâce à l’exclusion des coûts du stade dans le calcul du PSR. Leurs revenus en hausse renforcent encore leur solidité financière. Ils peuvent rester agressifs sur le marché tout en respectant les règles.
Brighton (€115 M)

Brighton profite également d’une marge supérieure à 115 M€, fruit de ventes lucratives et d’un recrutement intelligent. Ils peuvent continuer à renforcer l’équipe sans crainte. Leur modèle est un exemple de durabilité pour toute la ligue.
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Manchester City (€230 M)

Manchester City domine largement le classement avec plus de 230 M€ de marge. Leurs bénéfices récents et leurs revenus record leur donnent une puissance financière sans équivalent. Ils peuvent continuer à dépenser massivement en restant largement conformes aux règles.