L’Iran menace de boycotter le tirage au sort de la Coupe du monde en raison du blocage des visas américains

décembre 2, 2025 Oliver Obel

La présence de l’Iran au tirage au sort de la Coupe du monde cette semaine à Washington est de plus en plus incertaine. Plusieurs responsables de la fédération attendent encore leurs visas d’entrée aux États-Unis, et les médias iraniens affirment que ces retards pourraient pousser le pays à boycotter entièrement la cérémonie.

Le tirage au sort est prévu le 5 décembre au Kennedy Center à Washington D.C. Il réunit habituellement des représentants de toutes les nations qualifiées.

À quelques jours de l’événement, l’Iran n’a toujours pas la confirmation que l’ensemble de sa délégation pourra y assister. Certains observateurs pensaient que la situation serait réglée depuis longtemps, ce qui rend l’impasse actuelle d’autant plus surprenante.

Un vieux problème de visas refait surface

L’Iran s’est qualifié pour sa septième Coupe du monde après avoir terminé premier de son groupe en zone AFC. Malgré cela, les préparatifs de l’équipe se heurtent une fois de plus aux restrictions de voyage américaines, mises en place il y a plusieurs années. L’Iran et Haïti figurent toujours parmi les pays concernés par des politiques instaurées sous l’administration Trump.

Plusieurs autres pays d’Afrique et du Moyen-Orient sont soumis aux mêmes règles.

Les athlètes et le personnel sportif essentiel bénéficient souvent d’exemptions, mais les administrateurs et les responsables fédéraux doivent généralement suivre une procédure plus complexe. Les autorités américaines défendent ces restrictions comme nécessaires pour la sécurité nationale — une justification que l’Iran rejette régulièrement.

Ce problème est déjà apparu lors d’autres événements sportifs impliquant des participants iraniens.

Des signaux contradictoires sur les personnes autorisées à entrer

La Fédération iranienne de football a soumis neuf noms pour l’obtention de visas. Selon Khabar Online, il leur a été indiqué que seul un petit nombre de personnes serait approuvé.

Le Tehran Times a ensuite rapporté que quatre responsables avaient été autorisés à se rendre aux États-Unis : le sélectionneur Amir Ghalenoei, le directeur exécutif Mehdi Kharati, le directeur des relations internationales Omid Jamali et le porte-parole Amir Mehdi Alavi.

Les raisons des acceptations et des refus n’ont pas été rendues publiques. Des personnes proches du dossier affirment que la fédération pensait que tout le groupe serait admis, après que le président de la FIFA, Gianni Infantino, a assuré plus tôt cette année que toutes les délégations seraient les bienvenues à la cérémonie.

Le refus de visa au président de la fédération, Mehdi Taj, est devenu un point de tension majeur. Il a lui-même saisi la FIFA à ce sujet.

Une menace de boycott prend de l’ampleur

Des responsables iraniens ont déclaré que la délégation ne se rendrait aux États-Unis que si tous les demandeurs initiaux obtenaient leur visa. Alavi a indiqué aux médias iraniens que la fédération a déjà informé la FIFA de cette position.

Une absence totale lors d’un tirage au sort de la Coupe du monde serait très inhabituelle. Des experts du football international disent ne pas se souvenir d’un boycott similaire dans un passé récent.

Les pays hôtes se préparent à une forte demande de voyages

Les États-Unis accueilleront la majorité des matchs de la Coupe du monde, y compris la finale, prévue dans le New Jersey le 19 juillet. Le Canada et le Mexique seront coorganisateurs. Les services consulaires américains se préparent à un afflux de demandes de visa de la part des supporters. Des centaines d’agents supplémentaires ont été affectés pour gérer le volume attendu.

Les supporters déjà en possession de billets bénéficieront d’un système de rendez-vous prioritaire, mis en place par la FIFA pour accélérer le traitement des visas.

Malgré ces mesures, les autorités soulignent que l’obtention des visas reste soumise aux procédures standards d’entretien et d’examen. La situation actuelle de l’Iran montre que les décisions peuvent rester imprévisibles.

Sources : Khabar Online, Tehran Times, SPORTBIBLE